Publié dans Société

Production rizicole - Le « vary aloha » n’est pas en danger

Publié le lundi, 19 décembre 2022

La majorité des rizières de la plaine d’Antananarivo peuvent produire normalement cette année, au plus grand bonheur des cultivateurs. En effet, les pluies de ces dernières semaines ont évité de peu le cauchemar des années précédentes durant lesquelles, la pluie est arrivée en retard, causant une baisse de la production rizicole, plus particulièrement le « vary aloha » dans plusieurs parties d’Antananarivo comme Fenoarivo, Ampitatafika et Ambohitrimanjaka.

« Les rizières ont été sauvées de justesse, c’est ce que l’on peut dire. Pourtant, on s’est préparé au pire. A la même période en 2021, les rizières étaient totalement au sec que le « Vary aloha » a été catastrophique », selon le possesseur d’une parcelle sise à Fenoarivo. Il s’avère que la culture de riz dans ces localités dépend grandement du niveau de l’eau dans les rivières d’Ikopa et de Sisaony, ainsi que de la bonne irrigation des rizières.

Il est à noter que la riziculture de première saison ou « Vary aloha » peut encore s’effectuer même en début de janvier et le repiquage peut aussi se faire en mi-février à condition que la pluie soit abondante. Actuellement, il n’y a pas encore lieu de s’inquiéter.

A Madagascar, la dernière production nationale recensée lors de la saison rizicole 2021-2022 a été de 4,8 millions de tonnes de paddy, si le besoin en consommation locale annoncée par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) est de 6 millions de tonnes/an.

Le riz de première saison est le démarrage de toutes les activités rizicoles de l’année. En effet, les bénéfices engrangés durant cette période permettent de préparer au mieux la grande récolte à venir. « Le " Vary aloha " est très important pour nous. Cela représente un gain de plus pour les cultivateurs qui viennent de traverser une période de soudure très maigre et de renflouer un peu les caisses. Presque la totalité des bénéfices serviront à couvrir les dépenses lors des fêtes de fin d’année. Ils vont aussi servir pour le paiement des dettes contractées pour l’achat des fournitures scolaires durant la rentrée », selon un riziculteur.

Actuellement, quelques habitants près de la plaine d’Antananarivo ne pratiquent plus ce type de récolte et se tourne de plus en plus vers la fabrication de briques, notamment du côté d’Ambohitrimanjaka. Cette activité ne nécessite pas beaucoup de temps et n’est pas soumise aux caprices du temps. Il y a aussi une forte demande en briques en raison des constructions de nouvelles maisons toujours aussi galopantes dans la Capitale et ses alentours.

« On préfère fabriquer des briques, car depuis longtemps notre parcelle n’a plus été irriguée correctement, ce qui a entraîné des pertes successives. La pluie est toujours en retard. En outre, par rapport à la riziculture, c’est de l’argent facile et ce ne sont pas les clients qui manquent », a affirmé l’un des habitants de cette Commune.

Cependant, une rizière utilisée pour la briqueterie perd peu à peu l’argile qui assure la fertilité du sol. Et lors des inondations, les fossés laissés par les exploitants se retrouvent comblés par le sable et les boues ferreuses sont drainées par les rivières en crue. Ce champ sera ainsi devenu irrémédiablement inutilisable si l’on décide de cultiver à nouveau du riz.

 

Nikki Razaf

Fil infos

  • Animaux sauvages confisqués en Thaïlande - Rapatriement effectif cette semaine
  • Municipales à Antananarivo - La Diaspora solidaire avec les électeurs
  • Marc Ravalomanana - Insolent un jour, insolent toujours
  • ACTU-BREVES
  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
  • ACTU-BREVES
  • Projet « Lac Iarivo » - Un village touristique et un village artisanal ouverts en août 2025
  • Pour l’acheminement du groupe de 105 MW à Antananarivo - Le Premier ministre en mission à Toamasina
  • Incendie - 231 maisons réduites en cendres à Nosy Varika
  • ACTU-BREVES
Pub droite 1

Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

A bout portant

AutoDiff